La soumission à l’état mûr : Les plaisirs solitaires
Annie a un petit rire discret, puis l'homme lui donne la main et l’aide à se remettre debout. Le couple remonte à l'étage et se rend dans la salle à manger.
- Faut-il que j'aille chercher le petit-déjeuner pour vous servir, Maître ?
- Non, non, Solange va nous amener ça.
Le petit-déjeuner est constitué de café chaud et brioche. Ce petit déjeuner englouti, Maurice regarde sa soumise avec un sourire énigmatique :
- Tu as de la chance, en plus, toi, tu as même droit à un petit dessert, ce qui est rare pour le petit-déjeuner ! Dit-il, tout en reculant sa chaise.
Comprenant, à demi-mots, la volonté de son maître, la femme mûre, mais encore souple, s’accroupit devant la chaise de cet homme dont elle rêve tant, entre ses genoux, et prend son sexe en bouche.
L’hôte n’est vêtu que d’un grand peignoir, plus sortie de bain que vêtement d’intérieur. Il est fermé par une petite ceinture, qui ne retient les deux pans du vêtement que lorsque l’on est debout. Là, assis, le peignoir est largement ouvert.
Annie commence par suçoter doucement le gland quelques instants, ensuite, elle s’empare du membre de sa main qu’elle veut la plus douce possible. Elle masse délicatement la tige de chair, qu’elle sent palpiter dans sa paume. Sucer cet homme, lui donne d’abord quelques frissons, mais très vite, ils se transforment en légères contractions, qui secouent tendrement son vagin et son anus, faisant que ce dernier se sert et se dessert, sur le bouton de rose métallique, solidement ancré en elle.
Le dominant apprécie totalement cette fellation, faite avec soins et douceurs. Pour le matin, c'est idéal, ça lance la machine doucement, sans accoue, sereinement.
Maintenant, et alors qu’elle surveille le visage de son maître, la soumise commence à sucer plus intensément la queue, dont elle espère tirer la quintessence. Cela va crescendo, elle ressert sa main tout doucement et de plus en plus fort, elle tâche d’aspirer toujours un peu plus, créant une dépression dans sa bouche. Elle scrute ce visage doux d’un homme qui peut être si dur. D’ailleurs, il lui serrait bien impossible de dire si elle préfère sa douceur ou sa dureté, tant elle sent avoir besoin des deux.
Bientôt, le maître sent sa sève monter. Son visage se crispe légèrement dans un rictus que connaît sa soumise. Il ferme les yeux, pour n’avoir aucun de ses sens distrait et pouvoir apprécier le plus possible son plaisir.
La vieille blonde, qui commence à bien connaître son dominateur, comprend que l’explosion finale approche à grands pas. D’un coup, elle sent deux mains puissantes et douces qui lui tiennent la tête, et alors, elle entend que l’homme lâche un cri rauque. Elle sert la queue dans sa main, aspire du mieux qu’elle peut, et sens le membre palpiter, puis secouer de spasmes. Elle reçoit de puissants jets tiède dans le fond de la bouche. Elle aime cette saveur, la saveur du plaisir de l’homme, plaisir qu’elle prodigue avec joie et bonheur. Faire jouir les hommes, a toujours été une grande félicité dans sa vie ! Ça lui procure une sensation de puissance, de supériorité, sûrement une forme de revanche sur son ex-mari, père de son fils unique. Elle adore cette texture un peu épaisse, mais pas trop, qui colle au palais, englue les amygdales et perdure un petit moment.
Maurice se laisse aller totalement au plaisir. Il sait cette femme amoureuse, qui ne cherche rien de plus, que de lui donner du plaisir, le plus possible. Comme si elle était en compétition avec sa propre épouse. Il sait pertinemment qu’une soumise est toujours, peu ou prou, amoureuse de son maître. Dans le libertinage vanille, déjà, alors que seule la recherche de plaisir devrait être de mise, des sentiments naissent. Dans le SM, ce lien est encore amplifié, ce qui permet d’ailleurs d’aller bien plus loin dans la relation D/S.
Annie garde la précieuse semence en bouche, de manière à déguster ce petit goût de noisette, sans la note sucée et cette texture qui s’approche du lait concentré sucré, toujours sans ce sucré écœurant.
Quand l’hôte a enfin repris son souffle et ses esprits, de sa voix puissante, mais tout de même douce, le mélange donnant bien souvent de surprenants résultats, proclame :
- J’espère que ce fut aussi bon pour toi que ce le fut pour moi.
Sans répondre, la vieille dévisage son dominateur, le regarde droit dans les yeux, et sourit doucement. Ses yeux finissent par s’embuer quelque peu, faisant comprendre tout le bonheur, qu’elle ressent, mais aussi toute la peine, de ne pas être bien plus, que seulement la soumise.
Quelques secondes s’égrainent, durant lesquelles passent des sensations et des sentiments, dans les deux regards qui se croisent, ensuite, Maurice poursuit :
- Tu as quartier libre jusqu'à midi. Je te conseille d'aller t'occuper des draps dans la chambre d'amis et ensuite d'en profiter pour te masturber à loisir. Nous allons avoir une après-midi assez chargée.
C'est assez énigmatique et la pauvre femme n’ose pas, poser de question quant à la suite des événements. Aussi, elle se lève de table, passe par les toilettes, pour une petite pisse, puis descend dans la chambre d'amis.
Le maître de maison en profite pour aller sur son ordinateur. Il l'allume, il branche le réseau pour avoir la webcam. Et, tout en répondant à son courrier, suit des yeux, dans un coin de l'écran, les vacations de la mémé à l'étage inférieur.
Quant à Solange, elle prend une douche, puis annonce tranquillement à son époux, qu'elle va faire quelques courses au marché.
- Tu as besoin de quelque chose pendant que j'y suis ?
- Non, je pense qu'on a tout ce qu'il nous faut, occupe-toi du repas seulement. Cet après-midi, tu vas nous filmer, j'emmène notre salope à la grotte aux fées.
Seule dans la grande pièce, Annie, s'active autour du lit. Effectivement, sur le drap du dessous, rien ne transparaît plus, de son lavement de la veille. Enfin, elle s’assoit sur le bord du lit et reste un petit peu interdite. Encore et toujours ce questionnement, encore et toujours ses envies, cette honte mêlée, doit-elle obéir à son amant et maître en se masturbant ? Ou bien, doit-elle en profiter pour se reposer ? Finalement, elle opte pour s'allonger et se reposer. Mais bientôt, alors qu'elle est totalement nue, elle place sa main sur sa vulve et commence à se caresser, tout doucement. Somme toute, elle se dit qu’elle ne sait pas, s’il serait plus rigolo de désobéir à son maître et de se caresser, sans que celui-ci ne le sache. Elle se revoit accroupie entre les jambes musclées, avec ce beau sexe, qui sent bon dès le matin, en bouche. Et quand elle repense à ce sperme goûteux qui lui envahit la bouche, elle a un orgasme foudroyant.
Depuis son bureau, l'homme jubile de voir sa soumise s'allonger. Bientôt, de mettre ses mains sur son sexe, pour se caresser, comme il lui a demandé, le rempli de fierté. Certes, la soumise est rebelle, mais cela lui permet de la punir. Et de la conduire sur le chemin de l’obéissance. Mais là, la voir se tordre de ce plaisir solitaire, non feint et très cérébral, le met dans un état de joie et il a une érection.
Tout en répondant machinalement à ses emails, il laisse ses pensées vagabonder, dans ce monde étrange et fascinant du sadomasochisme. Où tout est toujours ambigu. Où la récompense est si proche de la punition. Où la douleur est si présente dans le plaisir. Où le plaisir est si complexe. C'est dans cet état d'esprit que le temps coule tranquillement. Et bientôt, Solange rentre du marché.
La vieille femme, seule, se masturbe trois fois, et à chaque fois, a un gros orgasme. Mais ce qui assez nouveau, c'est que, par trois fois, elle n'a pas ressenti la montée du plaisir. Ce furent des orgasmes instantanés, intrépides, ça la prit par surprise. Comprenant que, malgré la fatigue due au peu de sommeil de la nuit précédente, elle ne pourrait pas dormir. Elle se relève, fouille dans sa valise, ressort un petit porte-jarretelles, des bas, une jolie jupe plissée noire et un chemisier rose fuchsia. Elle prend son temps pour s'habiller. Puis, une fois sa tenue ajustée, elle récupère encore une paire de mule. Elle sort de la pièce, empreinte le petit couloir, monte l'escalier et arrive au rez-de-chaussée.
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